L’Observatoire Genre et Développement de Saint-Louis (OGDS) – représenté par la Coordinatrice Ndéye Penda Diouf, la Secrétaire Générale Yéné Diop et Mme Aida Mbaye Dieng, 1ère adjointe au maire de la Commune de Saint Louis partenaire stratégique du projet – a présenté l’expérience du projet sur les budgets-genre communaux au Sénégal les 7 et 8 décembre 2018, à Meknès (Maroc), au séminaire international : la régionalisation avancée à l’épreuve de l’égalité de genre.

 

 

Ce séminaire était organisé par l’association Initiatives pour la Protection des Droits des Femmes (IPDF) basée au Maroc à Fès, en partenariat avec la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales de Meknès, l’Instance consultative de l’équité, de l’égalité des chances et de l’approche genre Région Fès-Meknès avec un appui scientifique et technique de l’UNFPA, et de l’association Tafra et un financement de l’ambassade des Pays bas et de l’UNFPA. La manifestation multi-acteur-actrices a réuni académicien.nes, élu.es territoriaux et membres de la société civile du Maroc, de la Tunisie, de France, des Pays-Bas, du Sénégal, de la France et de la Palestine. La problématique était de voir l’impact de la régionalisation avancée sur la portée inclusive de l’égalité de genre dans le processus de planification, suivi et évaluation des politiques, programmes et plans de développement locaux, en phase avec les dispositions de la Constitution et les engagements du Maroc dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 relatif aux ODD.

Pour l’OGDS, il s’agissait de partager l’expérience du projet « l’égalité ça compte » mené au Sénégal sur la budgétisation communale sensible au genre. La discussion a porté sur les axes suivants :

  • Cadre juridique et gouvernance : Dans quelle mesure les collectivités territoriales peuvent-elles réinvestir les concepts et les outils développés pour d’autres administrations publiques, pour assurer une gouvernance sensible au genre. Comment assurer que les budgets dépensés profitent équitablement à tous ?
  • Veille, suivi et accès à l’information et à la disponibilité des données désagrégées et sensibles au genre : Comment assurer l’exercice du droit à l’accès à l’information au niveau des collectivités territoriales ? Quelles sont les informations et données à collecter et les indicateurs de suivi évaluation ? Quels enseignements tirer ? De quelles bonnes pratiques s’inspirer ?
  • Accès aux services publics : Quels sont les projets susceptibles de s’inscrire dans le mandat des conseils locaux ? Comment la société civile peut-elle appuyer les projets, services publics et initiatives portées par les collectivités territoriales pour renforcer la composante de lutte contre la violence à l’égard des femmes ?

Le premier jour, la première phase du projet « L’égalité, ça compte » (2016-2017), réalisée avec Genre en Action (France), a été partagé en plénière : mise en œuvre, approche méthodologique, résultats, suivi et capitalisation. La seconde phase du projet (à partir de 2018) a été abordée, réalisée avec Le Monde Selon les Femmes (MSF, Bruxelles) : démultiplication du projet vers d’autres localités et partenaires de MSF, réalisation d’un théâtre forum, élaboration des indicateurs et de matériel pédagogique et de sensibilisation pour l’Afrique francophone etc.

Le second jour, les ateliers ont permis de mieux partager l’expérience du projet en focalisant les discussions sur :
- les outils et les méthodologies de recherche en BSG
- la méthodologie de suivi-évaluation ;
- le cahier de capitalisation

L’approche de l’audit genre par la recherche-action a suscité un vif intérêt des participant.es ainsi que la collaboration de la société civile et les doctorants-chercheurs de l’université. Il reste à espérer que ce partage donnera naissance à de belles collaborations en faveur de la BSG communale, au Sénégal, au Maroc, ou ailleurs !

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